Attaque (pv Lune)

Il faisait beau, il faisait chaud. Rien ne présagait le drame qui allait se produire ici. À quelque part aux abords de la forêt centrale se trouvait une petite maison rustique. Une petite famille devait y vivre en paix à l'écart de la société. Mais aujourd'hui serait la fin de leur histoire.

Une ombre apparut dans le ciel, passant parfois devant le soleil en le cachant momentanément. Du sol, ça semblait être un oiseau ou peut-être un dragon ordinaire. Mais il n'en était rien de cela. Tiamat était là, il planait au dessus de cette forêt et avait reperé la petite maisonnée. Il avait faim et l'occasion était parfaite pour tuer. C'est après une bonne demi-heure de préparation que le mâle amorça sa descente vers le sol.

Le père de famille se tenait justement sur le seuil de la maison et observait la bête descendre tranquillement et grossir .. et grossir .. et grossir. Lorsque les pattes du dragon touchèrent le sol, la terre autour de lui trembla et l'homme courru se réfuigier à l'intérieur. En un grondement sourd, Tiamat agit sa queue derrière lui, déraçinant deux arbres au passage. Tuer ... son regard tout entier ne transmettait que l'envie de tuer et de voir la souffrance et la terreur. Ramenant sa tête vers lui, il poussa un cri strident à rompre les tympans de quiconque se trouvait proche et à glacer le sang des plus courageux. La cicatrice qu'il portait au coup s'illumina brusquement et de sa geule sortie une lame de feu de la grosseure d'une tour du château. La maison prit feu et se consuma doucement. Son diner allait déjà être cuit.

Maintenant, seul le crépitement des flammes et les cris d'agonies de la petite famille trahissait la présence du gros dragon .. car celui-ci était aussi silencieux qu'un livre.

Non loin de là, au beau milieu de la forêt centrale, Lune enjambait chacune des racines qui se dressait sur son chemin. Là où elle se trouvait, les arbres étaient très proches et l’accès était difficile. Cependant, tout changea d’un coup sec. Elle avançait maintenant sur un sol facile à enjamber et les arbres étaient vraiment distancés. On voyait même très loin à l’horizon. Elle n’eut pas à s’avancer plus pour apercevoir un spectacle horrible. La maison qu’avait incendié Tiamat brulait toujours sous ses yeux emplit de hâte et de plaisir. Ce fut ceci qui la terrifia le plus. Comment cette bête pouvait-elle prendre autant de plaisir dans ce spectacle? Elle ne connaissait qu’une autre personne capable de tels actes…

Lune ne pouvait plus supporter ces images défilant sous ses yeux impuissants qui s’opposaient dans deux couleur qui pourtant portaient une signification s’harmonisant, chacun voulant se créer une place sur l’iris de la jeune femme. Le noir et le blanc se battaient pour démontrer la peur et l’impuissance. Sans même penser, sans même réaliser, elle partit à la course dans l’espoir de sauver les gens pris dans cette petite maisonnette. Des cris d’effroi en sortait, lui glaçant le sang dans les veines. Un homme et une femme y étaient piégés! Toujours dans sa course folle, elle passa devant l’immense créature et c’est juste alors qu’elle pris conscience de l’ampleur de la gravité de son geste. En se montrant à lui, elle avait surement attiré son attention et peut-être déciderait-il de l’ajouter à son menu…

Trop tard pour revenir sur ce qu’elle avait fait, elle continua sa route et arriva devant la maison en flammes. Là, c’est sur un autre coup de tête qu’elle y entra, bravant la chaleur et les flammes qui lui lichait le corps. La chaleur était insupportable et les cris avaient presque cessés. Lune passait à travers les flammes, les évitant le plus possible. Des poutres tombaient du plafond et tout était écroulé. C’est dans ses décombres, mélange de braise, de feux, de bois et le cendres qu’elle avança jusqu’à une pièce au fond du couloir. Sous la lumière du feu brulant, elle put voir une femme et un homme, les uns dans les bras de l’autre, succombant à de multiples brulures et à la fumée qui envahissait leurs poumons. La femme poussa un cris strident lorsque son mari s’effondra dans ses bras, à bout de souffle, ne pouvant plus trouver l’air l’environnant. C’est en toussant et en mettant son bras devant sa bouche pour respirer le moins de boucane possible que Lune s’avança, mais avant qu’elle ai pu atteindre l’autre femme, celle-ci s’effondra à son tour, non sans toutefois lui lancer un regard déchirant.

La dernière survivante, ne sachant plus que faire devant se spectacle de plus en plus désolant entrepris de faire demi-tour, mais une boulle de tissus attira son attention. Dans les bras de la défunte femme se trouvait un tout petit enfant. Lune enjamba les derniers obstacles les séparant pour le prendre dans ses bras. En refaisant tout le chemin inverse, elle put constater que l’enfant, un petit garçon, n’avait pas plus de 6 mois.

Lorsqu’elle sortit enfin de cet enfer en flamme, le demoiselle s’effondra sur l’herbe, aux pieds du dragon.

Au début, Tiamat ne pu remarquer Lune. Il continuait de fixer le brasier avec un tel plaisir dans les yeux qu'on aurait dit un enfant devant une sucette. En faite, c'était presque ça puisqu'il ne pensait qu'à prendre une bonne colation croustillante et bien grillée. Mais c'est lorsque l'humaine fut rendue près de ses pattes qu'il la remarqua. D'abord surprit qu'elle ose s'approcher de lui aussi près, il grogna et agita la queue. La dragon leva ensuite la patte la plus près de Lune et l'abattit sur le sol avec force, fesant trembler la terre autour.

À peine avait-il fait ce geste que l'humaine entrait dans la mason en flamme. Il fut encore plus surprit .. tiens, une suicidaire ! Mais il finit par pousser un siffement de contentement. Ça lui ferait une collation de plus .. et déja cuite en plus. Il reprit donc son silence respectueux, s'attendant à entendre à nouveau des cris de souffrance.

Mais non ! Il fallait qu'elle soit encore vivante .. ben oui hein ! Tiamat, frustré de la voir ressortir vivante, se remit à grogner. Encore plus quand elle s'éffondra à ses pieds. C'était la seule personne à avoir osé le défier depuis qu'il était le maître des montagnes. Il poussa un cri strident démontrant très bien son intention de tuer. Il était le plus fort ! Personne ne le défiait !

Lune serrait toujours le bambin contre elle. Elle voulait le protéger contre la colère apparemment très grande de la bête rouge. Mais lorsque celle-ci émit un cris strident et fort, elle se remit sur ses pieds, de plus en plus de peur dans ses yeux. Elle recula légèrement, réalisant la proximité qui les séparaient, elle et le dragon. C’est lorsque le dragon se pencha vers elle qu’elle céda et laissa la peur l’envahir en entier.

Sentant les battement du cœur de la jeune femme accélérer, l’enfant se mit à pleurer, ressentant aussi la peur de la jeune femme. Il avait perdu les bras rassurent de ses parents.

Plus Lune reculait, plus la bête avançait. Elle la fixait d’un aire très peu rassurant. L’envie d’en faire son déjeuner était très forte. La demoiselle continuait pourtant à fixer le regard de cette créature, tout en essayant de maintenir son équilibre vis à vis les tremblements de terre provoqués par le dragon.

C'en était finit de la maison, complètement réduite en cendres. Tiamat s'en désintéréssait maintenant car il avait une proie, voir deux, bien vivante sous ses pattes. Il devrait la neutraliser avant de penser à pouvoir manger. Le regard de la jeune femme était braqué sur lui de tel sorte qu'il pouvait lire la peur dans ses yeux. De toute façon, elle puait la peur. Raison de plus pour la tuer vite fait bien fait car elle risquait d'attirer d'autres pédateurs.

Le grand mâle, fouettant l'air de sa queue, grondait de mécontentement. Il posait un patte après l'autre sur le sol, le fesant trembler. Soudain, incapable de résister plus longtemps à cette délectable vision de terreur sans nom, le dragon ramena sa tête vers lui. Sa cicatrice s'illumina d'un halo orange inquiétant et il ouvrit le geule. En moins d'une fraction de seconde, une immense lame de feu était projetée sur Lune et le bambin.

Mais il n'en fut rien. Les flammes lèchaient le corps des deux humains sans pourtant sembler les toucher. Ils ne resentaient qu'une grande chaleur, pourtant supportable. Quand le feu cèssa, les "proies" étaient encore en vie et indemnes. Tiamat fut d'abord figé de stupeur. Puis, peu à peu, il comprit se qui se passait et sa surprise se transforma en colère. Il se remit à grogner fortement et à agiter la queue, mécontent.

-Pas toi !- Dit-il sur son ton agressif et froid habituel.

Lune avait reculée sous le poids de la terreur. Elle serrait l’enfant dans ses bras si fort, comme prête à le protéger jusqu’à sa dernière heure. Le sentait, il avait cessé de pleurer, comme enfin rassuré, malgré la peur qui habitait celle qui le tenait. Plus le dragon avançait, plus elle reculait. Elle avait de la difficulté à maintenir son équilibre, la terre était bousculée par son poursuivant.

Lorsque le dragon inspira et lâcha un nuage de flamme, Lune s’attendais à sentir une douleur intense sur les bras et son corps, la consumant. Lorsque le feu l’atteignit, elle lâcha un cris d’effroi, mais s’arrêta lorsqu’elle se rendit compte que les flammes la touchait sans lui faire aucun mal. Tout ce qu’elle sentait, c’était la chaleur insupportable que dégageait l’élément qui avait faillit mettre fin à ses jours.

Une fois le nuage de chaleur passé, Lune releva la tête, desserra un peu son étreinte sur le bébé et fixa les yeux menaçants du dragon. Il paressait frustré comme jamais. La peur lui revint. Elle ne savait plus ce qui s’était passé, si la créature voulait vraiment la tuer mais que quelque chose l’en avait empêché, ou encore qu’elle avait fait exciperai pour jouer avec elle.

Il ne pouvait rien y faire, il était pris avec une humaine poule-mouillée comme chevaucheuse. Tiamat se mit à grogner plus fort que jamais. Il piétina fortement le sol, attrapa un arbre dans sa gueule et le broya d'un coup de machoire. Il était dans une colère noire. Pourquoi fallait-il qu'il aille ça comme maitre ?! Une humaine pas méchante pour deux sous !

Après un moment à tourner sur lui même, à déraciner des arbres à coup de dents, de queue et de pattes, à grogner et à siffler de rage, la dragon se calma et prit une bonne inspiration. À quoi bon se facher et tout détruire sinon pour son propre plaisir ? Si les dieux avaient choisi Lune pour être sa chevaucheuse, il n'y pouvait rien et y devait fidèlité. Brrrrrr ... la fidèlité ... son plus grand défaut.

Le grand mâle finit par se coucher devant elle.

-Je suis Tiamat, pour te servir ...- dit-il de sa voix qui restait froide et distante, quoi que moins méchante et méprisante.

Lune était sans doute effectivement la fille la moins habité de méchanceté et son âme était pur. Certains disaient même qu’elle était l’amour même. Pourtant, sur le champs de bataille, elle risquait d’être une ennemie redoutable. Elle était aussi très intelligente. C’est pourquoi une fois la surprise du feu passé, elle ne broncha pas et, au contraire, fixa le dragon avec un aire de défit. Ses yeux quittèrent enfin le noir et tournèrent au brun, signe de provocation. Elle était curieuse de savoir ce que serait la prochaine action du dragon.

Elle fut d’autant plus surprise par ce qu’il fit. Pas tout à fait naïve, elle douta d’une ruse, mais cette idée ne fit pas long feu. Lune desserra enfin l’étreinte du bébé sur elle et avança à travers les herbes longues pour s’avancer plus près de la bête.

-Moi, c’est Lune. Mais je suis curieuse. Si je puis me permettre, que voulais dire tout ce cirque simplement pour m’adresser la parole, même si je peux déceler un aire de dégout dans ta voie?

Lorsqu'elle s'approcha de lui, Tiamat poussa un nouveau grognement. Il répugnait encore l'idée de servir une humaine, gentille qui plus est. Mais bien vite, il reprit entièrement la maitrise de soi-même et s'employa à détailler du regard cette fameuse Lune avec qui il allait passer sa vie en majeure partie. Elle était douce, fine et parraissait fragile .. qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire de lui ? Enfin .. il verrait à cette question plus tard. Il fronça le nez pour renifler Lune, pour retenir son odeur. L'odeur ne change jamais et est toujours déçelable, même camouflée ... c'est une bonne façon de reconnaître son maître. Finalement, lorsqu'elle aborda son attaque, le dragon remua la queue, irrité.

-J'avais réellement l'intention de te manger, pour ton information. Seulement, vois-tu, il m'est impossibe de car tu es ma chevaucheuse.- répondit-il sur un ton qui se voulait légèrement méprisant.

Lune fut quelque peux pris de surprise par cet déclaration et ses yeux tournèrent au gris. Convaincue que le dragon ne lui ferais rien désormais, elle déposa le bébé qui s’était endormi au sol, bien emmitouflé dans des herbes hautes. Elle s’avança ensuite plus proche du dragon pour arriver à quelques centimètre de son museau et observa son regard froid. Elle y découvrit une grande méchanceté et un certain dédain. Certainement du au fait qu’il était pris avec elle comme chevaucheuse.

Lune en pris un certain plaisir. Ce lien avait été tracé par le destin et il y avait une raison à celui-ci. Elle ne le saurait peut-être jamais et elle s’en balançais légèrement. Tout ce qu’elle voulais pour l’instant, était tirer profit de cette situation. Elle était curieuse de savoir ce que ce lien avait comme bonus.

- Donc, tu es ma monture. Et qu’est-ce qu’on gagne chacun envers l’autre?

Elle avait dit cela sur un ton neutre. Leur liaison ne les emmenait pas à s’aimer, bien au contraire. Ils étaient pris l’un avec l’autre, peu importe ce qu’ils pensaient de son demi. Peut-être développeraient-ils un meilleur lien plus tard, mais pour l’instant, les chances étaient faibles. Lune était d’un cœur pur et Tiam son contraire.

Tiamat observait Lune. Cette aventure dans laquelle il se lançait mantenant lui promettait d'être parsemé d'embuches et de choses interressantes. Et à voir l'épée qui pendait à la taille de la jeune femme, il allait peut-être avoir la chance de se retrouver au combat. Souriant vaguement, le dragon répondit à sa chevaucheuse.

-Je n'en sais rien, c'est à nous de le découvrir en se découvrant. Mais je crois que, vu ton épée, je vais t'apporter un avantage au combat.-

Puis, le gros mâle s'écrasa au sol, provocant un tremblement de terre plus gros que se que Lune avait connut jusqu'ici. Il posa sa tête et regarda l'humaine.

-Tu montes ? Pour qu'on s'essaye un peu.- ajouta-t-il sur un ton qui s'adoucissait un peu, restant par contre distant et légèrement méprisant.

Lorsque le dragon provoqua ce tremblement de terre, Lune ne broncha pas, mais dut quand même encaisser les secousses et cela lui pris gros pour rester debout. Puis, elle esquissa un grand sourire en coins lorsque sa monture lui demanda de monter sur son dos.

Ses yeux passèrent du vert au brun et son regard lenca un défit à Tiam. Celui de lui montrer de quoi il était capable. Puis, elle entrepris l’escalade de sa monture. Elle monta le long de sa patte droite avant et arriva sur son dos. Elle s’instala au commencement du cou de la créature. Une fois bien assise, elle s’agrippa à une des géantes épines dorsales du dragon.

-Alors, montre moi ce don tu es-capable!

Tiamat prit sa phrase pour une provocation. Il n'était pas encore habitué à cette humaine alors chaque actions de sa part lui semblaient un affront. Il se remit donc sur ses pattes puis déploya ses énormes ailes. Il se donna une poussé avec ses postérieurs et, d'un battement d'aile, il décolla.

Battement après battement, le dragon et sa chevaucheuse prirent de l'altitude. Cette fois par contre, il monta moins haut, prenant quand même en compte que Lune pouvait geler plus haut que ca. Maintenant rendu à une hauteur respectable, il se stabilisa et prit de la vitesse.

-Accroche toi ma jolie parce que ça va être de la voltige- dit-il sur un ton moqueure. Il suivit ses paroles d'un battement d'aile plus grand que les autres se qui eut pour effet de les faire tourner à l'envers. Tiamat continua ses vrilles arrières ainsi pour ensuite changer en vrilles lattérales agrémentées de jets de flammes dans lesquels il passait. Le gros mâle prenait un malin plaisir à secouer Lune dans tout les sens.

Lorsque Tiamat quitta le sol, Lune se sentit monter à une vitesse vertigineuse. Elle sentait la pression de plus en plus légère sur ses épaules et le vent lui fouettait le visage, laissant ses cheveux lousses voler derrière elle. Lorsque le dragon la mit en garde, elle lui répondit :

-j’en suis convaincue et je n’attend que ça!

Lune se laissa aller au rythme de Tiam et elle se laissa complètement emporter dans les vrilles que lui faisait faire sa monture. La gravitée la maintenait en place et elle relâcha même son emprise pour se laisser aller complètement. Toutefois, entre deux vrilles, son épée sortit de son fourreau et plongea droit vers le sol.

Un villageois eut le malheur de passer par là et se pris l’épée en pleine tête, mais c’est la poignée qui l’assomma, fort heureusement. Devant cette accident un peux tragique, Lune ne put s’empêcher de s’esclaffer.

-Désolé Tiamat, mais on va devoir faire un détour!

Plus Lune s'amusait, plus Tiamat éprouvait une certaine satisfaction qu'il ne connaissait pas. Le genre de satisfaction qu'il a lorsqu'il tue un ennemi ou qu'il terrorise une place. Mais ce n'était dû qu'au plaisir de cette humaine qu'il portait sur son dos. Quiconque serait passé par là aurait pu voir la guerre qui se livrait dans les yeux du dragon. Son coeur voulait en partie se livrer à cette douce sensation mais son esprit était catégoriquement contre, tenant à ses principes de fièreté et de haine.

C'est la voix de Lune qui mit fin à cette lute déchirante de l'intérieur. Le mâle jeta un regard au sol puis tourna la tête vers Lune, se guidant instinctivement dans le ciel.

-C'est toi qui me monte, c'est toi qui me dirige. J'écoute tes directives.- dit-il, pour une fois, le plus sincèrement du monde sur un ton qui se fesait presque concilliant. C'est dans ses moments qu'on se dit que même le maitre du mal peut avoir un coeur et aimer.

-Ça me va!

Ne cachant pas trop comment diriger une monture dragon, et particulièrement une comme Tiam, Lune transmit donc ses directives par images. Elle ignorait si cela allait fonctionner, mais il fallait essayer. Toutefois, la demoiselle ignorait comment volait un dragon et quoi lui demander. Pourtant, lorsqu’elle se mit à former une image dans sa tête, tout s’enchaina et l’image qu’elle essaya de transmettre était claire et net.

Elle vit Tiamat plonger droit vers le sol, mais à la dernière minute, s’arquer et amorcer une spirale en restant légèrement plus longtemps sur le dos, permettant ainsi à la jeune femme de ramasser son arme.

Dès qu'il sentit une nouvelle pression le tirer vers le sol, Tiamat remonta pour revenir à l'endroit. Ainsi Lune et lui pouvaient communiquer par image ... un signe que personne ne pourrait voir ni entendre. Quelque chose qui leur appartenait à eux .. à eux seul. C'était la première fois qu'il partagait quelque chose .. quelque chose de relativement beau et de bien. Car la seule chose qu'il n'avait jamais su donner était du mal et de la souffrance. Parce que la seule chose qu'il navait jamais reçu était du mal et de la souffrance. Certe il avait eu de l'amour de sa mère, mais elle était beaucoup plus présente pour sa soeur et tout le monde le rejetait. Personne n'avait jamais été là pour lui apprendre à gerrer son caractère de chien.

Quoi qu'il en soit, Tiamat n'était pas mécontent de se nouveau sentiment qu'était l'appréciation. Il sourit tout bonnement et décida d'aborder une conversation avec sa chevaucheuse, histoire de la connaitre un peu mieux .. de connaitre se qu'il devrait affronter.

-Lune? Parle-moi de toi un peu ...- Dit-il donc sur un ton qui était devenu normal, sans émotion présice.

-Eh bien, je ne saurais vraiment quoi dire. Je crois que ma plus grande caractéristique est que je suis une fille d’aventure. J’aime, en quelque sorte, le danger. Disons que la peur n’est pas vraiment mon ennemie et que je fonce tête première souvent sans réfléchir. Tu à pus le remarquer tout à l’heure.-

Lune ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Il était vrai que parfois, réfléchir avant d’agir ne la nuirait pas, mais c’était le fait d’être téméraire qui la rendait de la sorte. Pourquoi changer un trait qui la nourrissait et qui la caractérisait si bien?

- Présentement, je suis écuyer au château et j’attend impatiemment de devenir chevalier. Ma vie est sur le champ de bataille. Ma passion est le maniement d’arme, alors quoi de mieux que d’utiliser sa passion au bien des autres? -

Tiamat écouta Lune jusqu'au bout. Il volait droit devant, à bonne hauteur, de sorte qu'il n'avait pas besoin de se concentrer sur la route sans risquer de frapper quoi que se soit. Lorsqu'elle eut terminée, il poussa un cri perçant, presque satisfait.

-Alors on va bien s'entendre finalement. J'adore le danger et la peur est mon amie. Ma vie est aussi dans les batailles, je ne vie que pour me battre. Et je pourrais même utiliser ma passion pour le bien des autres ...-

Sur un ton mystérieux, il termina sa phrase. Il était vrai qu'il pourrait, si Lune lui demandait, mettre sa passion au service du bien. Sa passion étant de tuer, il pourrait facilement éliminer le mal .. quoi qu'il en fasse partit. Devrait-il s'éliminer lui aussi à la fin ?

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